Avez-vous déjà eu l’impression qu’en montagne, tous les problèmes disparaissent ? Une bouffée d’air frais, un sentier sinueux qui se perd dans l’horizon, le murmure lointain d’une rivière, des sommets impénétrables... En haute montagne, la puissance de la nature règne en maître. Dans un tel environnement, le mieux est d’observer et de se laisser porter par ses sens.

Lorsque j’ai planifié mon aventure dans les Dolomites, je voulais découvrir tous les parcs, tous les lacs, toutes les formations rocheuses. Je me suis rendu compte dès le premier jour que c’était mission impossible. J’étais submergée par l’immensité des montagnes et des vallées. Mes deux jambes ne suffisaient pas à découvrir tant de choses. Je me suis donc laissée aller et j’ai embrassé la possibilité d’être surprise par la nature sans rien planifier.

Quelques jours avant mon départ, je suis arrivée dans le Val di Fassa, au pied du groupe du Catinaccio. Contrairement à d’autres massifs, comme les Tre Cime di Lavaredo, je n’avais jamais entendu parler du Catinaccio. Je ne m’attendais donc à rien d’extraordinaire, et pourtant quelle ne fut pas ma surprise en parcourant ses sentiers.

Les premières heures de la randonnée sont consacrées aux zones les plus visitées. La Cima Catinaccio se dresse en arrière-plan, les tours du Vajolet sont de toute beauté et les vertes prairies offrent de merveilleux points de vue. Mais le meilleur moment commence lorsque l’on s’éloigne de l’agitation et remonte la vallée. Les vues deviennent sauvages, les sentiers défient la gravité et les pics acérés semblent s’étirer jusqu’au ciel. L’immensité vous saisit et le dénivelé devient un plaisir.

Dans cette Collection, je vous propose une aventure de deux jours à travers l’un des massifs les plus étonnants des Dolomites. Vous n’avez pas besoin d’expérience de la montagne, mais vous devez avoir une bonne condition physique en raison du fort dénivelé de chaque étape. Certains sentiers sont glissants, mais rien qui ne puisse être surmonté avec de la patience et de la prudence.

La meilleure période pour effectuer cette randonnée s’étend de la fin juin à la mi-septembre, avant les premières chutes de neige. La neige peut compliquer certaines étapes et nécessiter un équipement supplémentaire. En été, je recommande d’éviter les mois de juillet et d’août en raison de la forte fréquentation. Quelle que soit la saison choisie, vérifiez les prévisions météorologiques, car le temps en haute montagne est très changeant et les orages sont fréquents, même en été. Prévoyez également des couches chaudes pour remédier à la chute des températures la nuit.

En ce qui concerne l’hébergement, vous pouvez dormir au Rifugio Antermoia. La réservation peut s’effectuer directement sur le site web : rifugioantermoia.com.

Lors de la première étape, vous trouverez plusieurs refuges pour refaire le plein d’énergie et de provisions. Pensez toutefois à toujours avoir sur vous de l’eau et de quoi manger en quantité suffisante. Plus de détails sont disponibles dans la description de chaque étape. Emportez également des comprimés purificateurs d’eau, des bâtons de randonnée, une veste de pluie et des vêtements de rechange. Bien entendu, utilisez une paire de chaussures possédant une bonne accroche.

Le moyen le plus rapide et le plus pratique de se déplacer dans les Dolomites est de louer une voiture. Il est possible de se garer gratuitement dans les rues du village de Muncion, mais pensez à vous lever tôt pour obtenir une place. Vous pouvez également prendre le téléphérique de Vigo di Fassa ou de Pera à Ciampedie, mais sachez que vous devrez redescendre à pied.

Si vous êtes prêt à vous laisser porter par la beauté des Dolomites, n’hésitez plus. Buona passeggiata !