De la Bavière à l'Adriatique – Mon aventure en VTT vers la Croatie

Cette année encore, le mot d'ordre était : en route pour la Croatie 🇭🇷 ! Après avoir laissé ma famille en claironnant « Dans quelques jours, nous nous retrouverons en Croatie », j'enfourche mon gravel et me voilà partie.

Au début, contrairement à l'année dernière, je n'ai pas vraiment l'impression de partir à l'aventure. Peut-être parce que certains passages du parcours me sont déjà familiers, comme la route du Glockner, les cols du Gailbergsattel et d’Ilselsberg, que j'ai découverts l'année dernière. Mais je me laisse porter, car je sais que plus je m’éloigne de chez moi et plus le sentiment d’aventure grandit.

Je profite donc du moment et retrouve mes vieux copains de route que sont le Grossglockner, la plus haute route de Slovénie, le col de Vrsič. Je suis la route de la crête frontalière entre la Slovénie et l'Italie en direction du sud.

Ce n'est qu’alors que je découvre vraiment l'arrière-pays slovène et ses milliers de collines. Si vous évitez le bord de la mer, très touristique, vous trouverez dans ce petit pays d'innombrables routes secondaires sinueuses, des villages au charme authentique et des vues à couper le souffle.

La Croatie, que j'atteins le quatrième jour, a aussi de superbes arguments qui méritent de s’y attarder. Les oliveraies, les plantations de figuiers, la viticulture et la mer turquoise vous accueillent dès votre arrivée. Sur place, je retrouve ma famille pour quelques jours de vacances et profite avec eux de la mer et du camping.


Si, comme moi, vous partez avec votre sac de couchage, votre tapis de sol et une tente, vous trouverez d’innombrables campings en Istrie. Même en haute saison, les campings auront certainement une petite place pour vous. Mais si vous ne voulez prendre aucun risque, je vous conseille de réserver avant votre départ. Si vous préférez voyager plus léger, vous trouverez également de nombreuses pensions et auberges. Pour ne pas m’imposer d’étapes prédéfinies, je cherche pour ma part des solutions d’hébergement au jour le jour, en fonction de l’endroit où mes jambes me mènent. C’est aussi ça l’aventure, non ? Mais si vous préférez planifier à l’avance vous pourrez très facilement réserver toutes vos nuits avant de partir.

Après une bonne semaine de repos avec ma famille, je reprends mon périple. Me voilà à nouveau en pleine nature sauvage. Sur le chemin du retour en Allemagne, je traverse d'abord l'arrière-pays croate, peu habité et caractérisé par des paysages de brousse, puis je repasse par la Slovénie toujours aussi paisible. J'évite délibérément Ljubljana, et pas seulement à cause des inondations catastrophiques de la semaine précédente. Dans l'arrière-pays de la capitale, je verse certes quelques gouttes de sueur en plus, mais la beauté des paysages isolés compense largement l’effort. Pendant des heures, je ne croise aucun cycliste, ce qui n’est pas le cas avec la piste cyclable plate D1 qui passe par Ljubljana. Si vous aimez autant que moi la montagne, je vous recommande sans hésiter cette alternative.

L'itinéraire se poursuit par le col de Wurzen, tristement célèbre pour ses mauvaises conditions routières, jusqu'à Villach. En chemin, vous pouvez vous baigner au lac Ossiacher mais aussi au lac Millstätter. Pour le second, il n’y a cependant qu’une plage possible pour la baignade. Le lac est en effet bordé de buissons et d'escarpements, sans compter qu’une grande partie se situe sur une propriété privée.

Jusqu'à Obervellach, suivez la piste cyclable de la Drave pendant de nombreux kilomètres. À Tauern, point culminant de cette véloroute, vous n’aurez d’autres choix que de prendre le train pour traverser le massif de Hohe Tauern.

Arrivé dans le Land de Salzbourg, poursuivez sur la piste cyclable assez vallonnée des Tauern. Elle passe par Pongau, Salzach, et vous guide jusqu’aux abords de Salzbourg avant de montrer la sortie des Alpes. Peu avant l'Allemagne, j'escalade encore une petite montagne avant d'emprunter de belles routes jusqu'au lac Waging. Le massif commence à disparaître dans l’horizon.

À ce stade, alors que la fin approche, je dois bien avouer que j'ai hâte de retrouver ma famille, ma maison et mon lit chaud et douillet ! Alors, plutôt que de m’arrêter au coucher du soleil, je parcours les derniers kilomètres à travers la nuit pluvieuse pour arriver plus vite.

Je suis à la maison, heureuse mais fatiguée !