On l’appelle « la montagne bleue » pour ses flancs boisés qui flottent sous la lumière et provoquent à l'œil une sorte de mirage azuré fugace. La montagne du Lubéron est une nature unique, à mi-chemin entre les Alpes et la Méditerranée. Coincé entre le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence, le parc régional naturel s’étend sur près de 60 kilomètres. Baigné de soleil et de vents comme le mistral, ce massif est une terre de contraste ou la faune et la flore affichent une biodiversité exceptionnelle. 1 500 espèces végétales et 17 000 espèces d’insectes, de mammifères et d’oiseaux trouvent refuge dans ce lieu.

Si le Lubéron est prisé par les touristes et quelques personnalités fortunées, ce pays provençal garde une allure conviviale et authentique. Cucuron en est l’exemple : typique de la Provence, le village fut choisi comme décor pour le film « Le Hussard sur le toit » adapté du livre de Jean Giono. Le parc offre aux amateurs de solitude des chemins de traverse encore préservés et singuliers.

Cette Collection est à mi-chemin entre la randonnée et le trail-running. Cette activité, appelée « fastpacking », est une forme de trekking léger et rapide. Pratiquée avec un sac à dos minimaliste contenant seulement l'essentiel pour plusieurs jours, elle permet de couvrir de longues distances, plus rapidement que lors d'une randonnée classique.

C’est donc une traversée sous le format rando-course que je vous propose, d’est en ouest. L’aventure s’étale sur deux grandes journées de 45 et 49 kilomètres, avec une nuitée à Cucuron. Si vous envisagez un bivouac, notez que celui-ci est interdit dans le massif du 1er juillet au 15 septembre. En fonction de votre niveau, comptez entre six et neuf heures environ pour compléter les étapes, pauses comprises.

Le Lubéron affiche un climat méditerranéen qui permet de réaliser cette escapade en toute saison. Cependant, je déconseille les mois d’été qui s’avèrent très chauds dans le massif, régulièrement placé sous alerte incendie et affichant des restrictions de passages. Prenez vos précautions avant de vous élancer.

Le parcours offre aucune option de ravitaillement. Pensez à vous munir d’une réserve d’eau d’au minimum deux litres, de quoi être autonome en nourriture pour la journée et d’un coupe-vent, indispensable sur les crêtes. Pour transporter vos affaires, l’idéal est un sac à dos type trail-running avec une capacité de 20 à 25 litres.

Pour vous y rendre, l’itinéraire relie les gares de Manosque à Cavaillon. Un bus opéré par la SNCF fait la liaison entre la gare d’Aix-en-Provence TGV et Manosque. Il vous permet, en une heure, de rejoindre le départ de l’itinéraire. Pour le retour, la gare de Cavaillon est desservie quotidiennement par des TER qui rejoignent Avignon, idéalement situé sur l’axe Lyon-Marseille.

Alors êtes-vous prêt·e·s ?



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