Le Spieker

Source : Weser Kurier du 18 décembre 2013
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Spieker à Tarmstedt
Un joyau dans le sommeil de la Belle au Bois Dormant
Le Spieker dort profondément, raconte Johann Thölken à propos de son joyau de la Bremer Landstrasse à Tarmstedt. L'homme de 77 ans ne sait pas ce qui va se passer ensuite avec le bâtiment, qui abrite une grande collection de découvertes de l'âge de pierre ainsi que des expositions plus récentes. Mais aujourd’hui, il se réjouit que les projets de fondation n’aient abouti à rien. Il y a trop de cœur et d’âme dedans, il aime trop être l’homme de la maison.
Malgré ses problèmes à la hanche, Johann Thölken marche toujours bien. Il doit l’être aussi. Parce que la propriété de la Bremer Landstrasse où il vit avec sa femme est grande. Les moutons mangent dans un pré derrière sa maison, les paons s'ébattent près de l'étang et dans le jardin et la famille Thölken s'est cachée dans la cave en terre à partir de 1888 pendant la Seconde Guerre mondiale, suite à une alarme aérienne. Et puis il y a le joli ensemble de maisons à colombages à côté. Le Spieker et son « petit » frère.
Johann Thölken et son père Hinrich ont fait venir Spieker du district de Verden au début des années 1970. Là, les deux hommes découvrirent l'ancien bâtiment délabré et l'achetèrent. Ils ont démonté la maison à colombages poutre par poutre et l'ont reconstruite à Tarmstedt sur une superficie de 5,70 mètres sur 7,10 mètres. Il est assemblé avec des clous en bois et comporte 43 fenêtres à plomb. Au total, 212 compartiments devaient être remplis de pierres rouges. Amis et voisins ont aidé à restaurer le bâtiment. C'était en 1972.

Histoires sur chaque exposition
Depuis, ce bijou vieux de plus de 200 ans abrite les collections de Thölken. Coffres en bois, vieilles pelles et charrettes, couteaux à tourbe et faux à bruyère, bouilloires, chauffe-pieds et le plus ancien placard de cuisine du vieux quartier de Zeven se trouvent là dans une lumière subtile. Outre les biens culturels ruraux, l'entrepôt historique abrite l'une des plus grandes collections historiques anciennes de la région du nord de l'Allemagne : des haches en silex, des bols et des tasses de l'âge de pierre, des trouvailles funéraires et une dent de mammouth vieille de 40 000 ans se trouvent dans la vitrine en verre. cas. Thölken a également collectionné des pipes en porcelaine centenaires et des fossiles de toutes les époques géologiques.
Il a rassemblé tout cela au cours de plusieurs décennies de travail minutieux et détaillé. Cet homme de 77 ans peut raconter des histoires sur chacun des quelque 2 000 objets. Avec son « petit » frère, également rénové, le Spieker est devenu un point de repère pour la communauté de Tarmstedt. Les Thölken ont acquis le plus petit bâtiment en 1976 et l'ont restauré avec le même soin et le même amour. Aujourd'hui, il est impossible d'imaginer le paysage urbain de Tarmstedt sans son ensemble immobilier harmonieux. Le Spieker est son « petit mais beau monde », dit Thölken. Le bâtiment est dans un état de sommeil et il ne veut rien y changer pour le moment.
Il aime prendre soin de la propriété. Aujourd’hui, il se réjouit que l’idée d’une fondation n’ait jamais abouti. En 2000, il propose le Spieker à la commune de Tarmstedt. Il voulait donner « l’œuvre de sa vie », comme il l’appelait, à sa communauté d’origine. Celui-ci, alors âgé de 64 ans, envisageait de créer une fondation caritative dont la commune serait responsable. Mais il voulait lui vendre la propriété. Confronté aux caisses vides, le conseil local a rejeté la proposition deux ans plus tard. «Je suis heureux d'être propriétaire, je n'ai besoin de demander à personne si je veux venir ici», souligne Thölken. Il y a trop de cœur et d'âme dedans. Il ne souhaite plus ouvrir le Spieker aux classes scolaires et aux autres visiteurs comme c'était le cas auparavant, en invoquant son âge. Il y a eu des demandes d’achat occasionnelles. "Je ne vendrais jamais de ma vie, je préférerais vendre ma dernière goutte de sang."

Spieker bien conservé à Tarmstedt.