Vignes Aniane

Le causse de Montcalmès abrite une végétation caractéristique des pays de garrigue : alternance de boisements de chêne vert, de pelouses sèches et landes à genêts. Déserté depuis le XIXe siècle, relégué à l’état de village fantôme, Montcalmès fut pourtant l’un des plus anciens villages de la vallée de l’Hérault, préexistant aux villages d’Aniane et de Puéchabon. Tout comme le hameau de Lavène, la population de Montcalmès a durant certaines périodes, dépassé le seuil de cinquante habitants. Le mode de vie de ces villageois était alors rythmé par l’exploitation du bois et l’élevage du mouton. Le plateau est encore aujourd’hui jalonné d’une multitude de vestiges, témoins d’une occupation humaine ancienne : murets de pierres sèches délimitant les parcelles (les devois), bergeries ruinées, drailles, lavognes… constituent autant de traces témoignant d’une activité économique importante. L’exploitation du plateau était rythmée par un système de jachère : d’abord pâturées et fertilisées par le fumier de mouton “ le migou ”, on abandonnait les parcelles au chêne vert, coupé environ tous les vingt ans. Le bois servait différents usages : production de charbon, alimentation des fours, chauffage, utilisation de l’écorce dans les tanneries d’Aniane. Ce mode de vie s’est éteint au profit du confort et de la modernité. La déprise du pastoralisme a entrainé une recolonisation du plateau par la forêt.
Le causse de Montcalmès, vaste plateau calcaire, surplombe les gorges de l’Hérault en rive gauche. Moins parcouru que les massifs avoisinants, il offre un point de vue imprenable sur la chaîne de la Séranne et les monts de Saint-Guilhem-le-Désert. Un circuit à découvrir en famille.

Paysages très sympas en automne, mais attention à la boue s'il a plu !