Collégiale Saint-Gervais-Saint-Protais

Le prieuré Saint-Ouen a été fondé vers 1066 par Hugues de Chaumont, qui fit don du prieuré au monastère de Marmoutier. Au fil du temps, les Franciscains (ordo fratrum minorum recollectorum), l'ordre trinitaire et les Ursulines ont eu des succursales à Gisors.

Vers 1095, le duc de Normandie et roi d'Angleterre Guillaume II (Guillaume II. Le Roux) fit construire un donjon octogonal pour défendre les frontières. Le château de Gisors était l'une des nombreuses forteresses de protection des frontières telles que Dangu, Château-sur-Epte, Ecos, Baudemont et Gasny le long des rives normandes de l'Epte. Du côté français se trouvaient les châteaux de Boury-en-Vexin, Saint-Clair-sur-Epte et La-Roche-Guyon. Gisors était la forteresse frontalière la plus importante du nord du Vexin normand [6].

De par sa situation, le lieu a joué à plusieurs reprises au XIIe siècle un rôle dans la signature des traités de paix entre le roi de France et le roi d'Angleterre, également duc de Normandie.

Paix de Gisors 1113
Paix de Gisors 1180
Paix de Gisors 1188

Ruines du château de Gisors
Le 28 septembre 1198, une bataille entre le roi anglais Richard Cœur de Lion et le roi français Philippe II eut lieu dans un champ entre Gisors et Courcelles. Philippe II (1165-1223) n'a pas utilisé l'ancien donjon octogonal, mais a fait construire un nouveau donjon rond, appelé Tour du prisonnier ('Tour du Prisonnier') car un prisonnier s'y trouvait à l'époque des Huguenots guerres (1562- 1598) sculpté reliefs nombreux dans les murs de sa cellule.

Gisors fut plusieurs fois converti en Comté ou en Duché. L'apogée de Gisor était au début du 14ème siècle. Les tanneries et les usines de tissage de la ville ont conduit à la croissance économique. Gisors était le siège de l'un des sept grands Bailliages de Normandie et le siège d'un Vicomte.