Anton Günther

Anton Günther est né dans un village sur la crête des monts Métallifères. La frontière germano-tchèque y passe. Ses parents étaient à la maison du côté tchèque, il était donc un enfant de la forêt de Bohême. Les parents vivaient - comme presque toutes les forêts de Bohême - de petites fermes. Le père gagnait un peu d'argent supplémentaire les week-ends et jours fériés en jouant de la musique de village. Le petit Anton accompagnait souvent son père et n'était pas autorisé à jouer du tambour ou d'une petite flûte.Lorsque sa mère est décédée prématurément, son lien avec son père est devenu encore plus fort. Il était toujours là quand son père jouait de la musique et chantait avec les chansons. Il a donc très bien appris les chansons du Böhmerwadler. Plus tard, il a commencé à écrire et à composer lui-même et a interprété ses petites œuvres avec son père. Il a reçu de grands applaudissements du peuple et est devenu connu et aimé. Il a toujours eu à cœur de s'adresser et de toucher de manière égale la population allemande et tchèque, ce qu'il a réussi à faire. En 1918, l'État national tchèque a été proclamé et les relations entre Allemands et Tchèques se sont refroidies. Enfin, en 1937, la Wehrmacht allemande envahit les "Sudètes". Le résultat fut une profonde fracture et une hostilité ouverte entre les Allemands et les Tchèques. Les nationaux-socialistes ont tenté d'exploiter Anton Günther pour leurs objectifs politiques. L'homme bruyant, qui n'a jamais eu autre chose en tête que de plaire avec la musique et d'atteindre l'âme des bohémiens sensibles, n'a pas pu faire face à la pression exercée sur lui par les nationaux-socialistes ou à l'hostilité qu'il ressentait de la part des Tchèques proposés. Accablé, désespéré et avec un sentiment de désespoir dans son cœur, il a choisi le suicide. Sa mémoire est toujours chérie par les habitants de Šumava.