Un croisé calabrais à l'origine de l'église

La commune au fil des siècles a souvent changé de nom et d'orthographe. Au moyen âge, dès le XIVè siècle, elle se nommait Sanctus Géronclus de Aquis Vivus , puis dans une ordonnance royale du 7 novembre 1487 Saint Girons d'Aiguevives. Sur les cartes du XVIIIè et au XIXè siècle se nommait tout court Saint Giron, sans le S, puis vers 1900 Saint Girons. Enfin elle a retrouvé le 8 septembre 1960, son nom actuel Saint Girons d'Aiguevives.

En 1156, un croisé calabrais BERTHOLD, de retour des croisades, se retira au Mont Carmel, dans le périmètre du Virou, ainsi naquit "L'ordre de Notre Dame du Mont Carmel", officialisé par le Pape.
Datant du XIVe siècle, voûté d'ogives, ce sanctuaire est de style gothique flamboyant. Le chevet plat de l'église est éclairé par une fenêtre à deux panneaux.
Le personnage mitré et crossé représenté sur le vitrail derrière le maître-autel est sans doute Saint Girons. Apôtre de Gascogne et martyrisé au 4ème siècle, il évangélise la Chalosse. Son tombeau, profané par les huguenots en 1569 pendant les guerres de Religion, se trouve dans la crypte d'Hagetmau (Landes).
A gauche, St Blaise (Evêque de Sébasse, en Arménie, second patron de la paroisse, son culte était autrefois célébré avec une certaine solennité.)
Cette église a été reconstruite entre 1853 et 1860 par l'architecte Jean-Edouard BONNORE. Seul, l'ancien sanctuaire, voûté d'ogives, a été conservé.
Le peintre verrier Dagrand a réalisé une partie des vitraux entre 1860 et 1900. Ils représentent ( de gauche à droite): St Jean Baptiste ( fonts baptismaux) - St Louis- Ste Jeanne de Valois- St Jean l'Evangéliste- Présentation de la Vierge Marie par Ste Anne- St Pierre- Ste Madeleine ( l'une des saintes femmes) - St André- Sainte Françoise ( dite la romaine) - St François de Sales, évêque de Genève.
Le choeur a été décoré par le peintre TERRAL (1899). Cet artiste a aussi signé deux toiles représentant : l'une la rencontre de Saint Girons avec Saint Clair, l'autre le martyr de Saint Girons. Le chemin de Croix sur cuivre non signé est probablement de lui également.
A remarquer, un curieux fauteuil en chêne massif, recouvert de cuir de Cordoue, offert par un curé de la paroisse.
Le clocher est décoré en 1899. Ce clocher-porte abrite deux cloches dont l'une, classée, date de 1608, offerte par Marguerite BIGNON, et la nouvelle cloche de 1000 kg, offerte par la famille DELBOS du Virou.
A gauche du clocher, une croix de cimetière est placée au sommet d'un fût en pierre dure, posé sur un socle massif dont les angles sont décorés de feuillage. A droite du clocher, une Vierge est placée en haut d'une colonne ( 19ème siècle )