Une église à file de coupoles

Eglise a été édifiée au XIIème siècle mais son son chevet a été reconstruit au XIIIème siècle. Endommagée pendant la guerre de 100 ans, elle est restaurée une première fois au XVIIIème, puis une deuxième fois au XIXème siècle mais un entretien reste aujourd’hui encore nécessaire.
L'église est construite selon un plan allongé, à nef unique et à chevet plat. Les coupoles et les portails font parties des éléments remarquables de cette église.
La façade en pignon et sur trois niveaux d'arcatures est richement décorée. Le portail central à voussures et cintré est encadré de deux niches également cintrées surmontées chacune d'un groupe sculpté en bas-relief. Au-dessus se trouve un niveau de cinq arcatures aveugles dont celle du centre est ajourée d'une baie en plein cintre, puis encore au-dessus un niveau de six arcatures aveugles. Le pignon est encadré de deux clochetons ajourés en pierre. Le clocher carré est implanté sur la dernière travée romane à l'est de la nef. La flèche qui coiffe son clocher percé de baies sur deux niveaux est une œuvre de l'architecte Paul Abadie (1812 - 1884).
L'église Saint-Martin appartient à la série des églises à file de coupoles de la vallée de la Charente : quatre coupoles sur pendentifs de la nef surplombent les quatre travées. L'élévation est à deux niveaux avec un niveau de grandes arcades aveugles plaquées contre les murs gouttereaux, et un niveau de grandes fenêtres. Le chevet gothique est rectangulaire. Deux croisées d'ogives du XIIIème siècle en couvrent ses deux travées.
Une importante campagne de restauration a été menée au XIXème siècle Paul Abadie (Jr.) est né le 9 novembre 1812 à Paris. Il entre à l'École des Beaux-Arts en 1835 sous la direction du Monsieur Achille Leclère . Participant à la redécouverte architecturale du Moyen Âge, Abadie était connu pour être intéressé par la restauration de monuments et de bâtiments médiévaux.
En 1845, il devient second inspecteur de la restauration de Notre-Dame de Paris, sous la direction des architectes Violet le Duc et Lassus. En 1862, il fut nommé architecte diocésain de la cathédrale Saint-André de Bordeaux. En 1872, il devient inspecteur général des bâtiments diocésains, puis en 1874 architecte diocésain de Paris, en remplacement d' Eugène Viollet-le-Duc. En 1874, il le remplace également comme architecte de Notre-Dame de Paris et en 1875, il est élu membre de l' Académie des Beaux Arts .
Abadie commença la basilique du Sacré Cœur, mais il mourut lors de sa construction, le 3 août 1884, à Chatou (Yvelines).En dehors des commandes ecclésiastiques et d'État, Abadie est connu pour n'avoir accepté qu'une seule commande privée, le château de Mailleberchie, en 1875, qu'il a conçu avec beaucoup de détails, comme une œuvre d'art néo-médiévale complète , y compris des sculptures sur pierre, des gargouilles, des vitraux. , ferronnerie, sculptures sur bois, ameublement, rembourrage, tissus muraux et papiers peints.