Liborius-Brunnen

On sait peu de choses sur la figure historique de Liborius (IVe/Ve siècle). Selon les légendes médiévales, il fut évêque de la civitas gallo-romaine du Mans pendant 47 ans et fut l'ami de l'évêque (et saint) Martin de Tours. Sous l'empereur Ludwig le Pieux, les ossements de Liborius, vénéré comme un saint au début du Mans, sont arrivés dans la ville épiscopale de Paderborn dans le cadre de la traduction alors habituelle des reliques des églises et monastères de Franconie [occidentale] vers la Saxe. Un Paderborn anonyme, probablement un clerc du chapitre de la cathédrale, rapporte à la fin du IXe siècle la translation de Liborius, le "bâtisseur de ponts de l'Europe", dans sa ville natale. Le récit de traduction, écrit sous l'évêque Biso (887-909) de Paderborn, détaille comment un groupe d'ecclésiastiques de Paderborn est venu au Mans et y a obtenu des reliques de l'évêque Aldrich (le bras gauche de Liborius est resté au Mans et est porté disparu). Ces derniers sont conduits via Chartres et Paris à travers le Rhin jusqu'en Saxe et atteignent Paderborn le 28 mai 836, dimanche de Pentecôte, « avec une grande participation du peuple ». Là, les reliques de l'évêque Badurad (815-862) étaient conservées dans la cathédrale. Selon la légende, lorsque St. Liborius un paon comme un poteau indicateur pour avoir progressé vers la cité épiscopale.Au cours des siècles suivants du Moyen Âge, le culte du saint de Liborius s'est répandu, en particulier à partir de Paderborn. Ledit rapport de traduction et le rôle de Liborius en tant que patron de la cathédrale de Paderborn indiquent que la ville épiscopale était le centre du culte de Liborius en Allemagne depuis une date précoce. La zone westphalienne fut donc très tôt couverte par le culte de Liborius ; on retrouve également le saint au XIe siècle dans le monastère bavarois de Tegernsee ou à Quedlinburg. Les Pays-Bas, la Basse-Saxe, la Thuringe et le Bas-Rhin suivent dès le XIIe siècle si l'on considère les inscriptions de Liborius dans les calendriers mémoriels et la nécrologie. À la fin du Moyen Âge, Liborius est devenu l'aide contre la détresse corporelle et en particulier pour les patients souffrant de calculs et de reins. On a dit de l'archevêque de Mayence Werner von Eppstein († 1284) qu'il avait été guéri de sa maladie de pierre sur la tombe du saint. De petites pierres sur un livre ouvert, ainsi que des insignes d'évêque et un paon, sont devenus l'attribut des saints de Liborius.La Réforme et la Contre-Réforme ont également entraîné un certain changement au sein de l'Église catholique et du Paderborn catholique vers une vénération plus modérée des saints en général et du culte de Liborius en particulier.La plus ancienne amitié de ville éprouvée au monde est née du transfert de reliques du Mans à Paderborn. Aujourd'hui encore, le festival Libori est célébré chaque année pour commémorer la traduction à Paderborn, au cours de laquelle le sanctuaire avec les reliques de Liborius est transporté sur la place de la cathédrale et dans le centre-ville.

Rien à ajouter à la description détaillée de Thorsten ! Formidable!