Villa Landru

Ici au 36 rue de l'église, une maison ancienne différente des constructions voisines. Il s'agit de la villa "Tric" acquise en 1915 par Henri Désiré Landru pour y commettre ses macabres forfaits. Dans ces murs, furent assassinées 7 femmes entre 1915 et 1919 parmi les 11 victimes officiellement recensées.
Le choix de la villa de Gambais fut motivé par son isolement, car elle était à 300 m de la maison la plus proche (ce n'est évidemment plus le cas à présent), et par ses dépendances et le sous-sol. Ici furent retrouvés des débris supposés humains dans un tas de cendres découvert dans un hangar, dans la cheminée, et dans la cuisinière ; on trouvera également des agrafes, des épingles, des morceaux de corset, des boutons en partie brûlés. En tout, la police retrouva 4,176 kg de débris d'os calcinés, dont 1,5 kg provenant assurément de corps humains, ainsi que 47 dents ou fragments de dents. Le médecin légiste annoncera à la presse que ces os correspondent à trois têtes, cinq pieds et six mains.
Devenue un lieu célèbre à l'occasion du retentissant procès, la Villa Tric de Gambais fut pillée par la foule, puis vendue à un restaurateur qui la rebaptisa "Au Grillon du Foyer" et aménagea une partie de la bâtisse en musée. Il parait même qu’on y servait l’entrecôte « Landru » grillée au feu de bois ... Le restaurant ferma ses portes en 1940 et la maison fut ensuite revendue à des particuliers. La célèbre villa donna également lieu à une série de cartes postales. Quelque peu oubliée après plusieurs décennies, la maison refit l'actualité en 2018 lorsque sa mise en vente apparut avec une annonce indiquant fort discrètement "très belle maison chargée d'histoire" ...
La cuisinière de la villa après une succession de transactions a fini par être rachetée par Laurent Ruquier. Passionné par le personnage, il a écrit une pièce sur le sujet, en 2005, avec Régis Laspalès dans le rôle principal.
Aucun signe, aucun écriteau ne vient signaler l'histoire de cette maison qui désire sans doute retomber dans l'oubli.