La signification du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle

De toutes les Promenades, c'est certainement la plus connue, la plus populaire et la plus « touristique ». Ceux qui aiment les itinéraires moins fréquentés, plus proches de l'esprit de pèlerinage, mais aussi d'un itinéraire plus immergé dans la nature et moins confortable, devraient opter pour le Camino de la Costa (c'est-à-dire du Nord), ou, en Italie, la Via Francigena ou Chemin de Saint François, plus accidenté et intact

Chemin de Saint-Jacques de Compostelle. L'arrivée.
Ils disent : "Beaucoup le font pour la mode... Cela a perdu la spiritualité du Moyen Âge... C'est devenu une performance physique, un exploit athlétique de résistance ou de vitesse... Il y a trop de monde, trop de monde... C'est devenu un business pour les exploitants, pour les petites villes, pour les brocanteurs... Ils le font sans vouloir renoncer au confort moderne... Ils le choisissent parce que c'est des vacances originales et à moindre coût... Ce n'est plus le cas. offre solitude, silence, concentration... Il n'y a plus de chemins à inventer ni de gués à improviser, de terres désolées ou infestées de bandits, de risques de mourir seul à cause d'une chute, de la faim, d'une agression ou d'une maladie... Tout est facilité, consumériste, superficiel, déformé..."
Tout est vrai, ce n'est plus LE CHEMIN qu'il était, mais lorsque vous arrivez sur la Plaza Obradoiro, votre corps, votre cerveau, votre cœur ont oublié la fatigue et les bobos, les doutes et les peurs, les déceptions et les exaltations ; et on sent que l'on n'est plus la même personne qui a commencé le voyage il y a quelque temps : on regarde la façade de la cathédrale et entre ses deux tours on aperçoit la statue souriante de saint Jacques, Santiago précisément, qui semble regarder vers la droite. envers vous et appréciant vos efforts, votre recherche de ce quelque chose qui vous a poussé jusqu'ici ; semble vous dire "Tu ne sais pas pourquoi tu es ici, mais je sais".
Et cette fois, vous ne pensez pas à ces choses qui vous tourmentaient l'esprit à la fin de chaque étape, la recherche de l'auberge, où aller dîner, le besoin de vous laver et d'enlever vos vêtements sales du long voyage, l'appel maison... Non, avant d'entrer dans la cathédrale par le Portique de la Gloire et de se reconnaître dans les visages des autres pèlerins, on essaie juste de rendre ce moment éternel, en imprimant les contours de la cathédrale, les couleurs du ciel, l'éclat du trottoir humide et surtout du tumulte de vos sensations.