Safreig

Tout au long du XIXe siècle et au début du XXe siècle, la majorité des laveries automatiques ou machines à laver ont été construites et faisaient partie de la géographie urbaine de la plupart des villes. Dans ce qu'on pourrait appeler le premier centre de socialisation féminin. Ainsi, on passe du lavage dans les rivières et les fonds au lavage dans des lieux spécialement aménagés à cet effet, ce qui améliore la fonctionnalité. Certains d’entre eux étaient d’authentiques joyaux de l’architecture moderniste. Et avec la construction de laveries automatiques, diverses réglementations de santé publique liées aux machines à laver et à leur état ont également été émises, puisque les mouvements hygiénistes associaient la plupart des maladies à l'état de l'eau.

Les laveries automatiques sont devenues un lieu de socialisation féminine, un lieu de rassemblement pendant que les femmes se lavaient, ce qui a favorisé la création de dictons populaires qui sont parvenus jusqu'à nos jours. C'était un lieu intime où ils expliquaient leurs affaires et ce qui se passait autour d'eux. Au fil des années, toute une série de mots, d’expressions et de dictons ont émergé autour des machines à laver. Telles sont les contributions que cette œuvre a apportées au folklore populaire catalan. Cette activité a laissé des vestiges dans le langage, comme « faire la lessive », « faire la lessive », « perdre un drap à chaque lavage », « Aïe ! Monsieur! Tant de vêtements et si peu de savon», etc.
Les femmes travaillaient dans les lavandières, mais elles chantaient aussi et se racontaient des choses sur leur vie quotidienne. Parfois le coquin accompagnait la mère ou la grand-mère et en profitait pour jouer et faire des bêtises. C'était un espace de liberté, où ils pouvaient parler librement, se raconter des remèdes, des histoires, des potins ou partager des chansons.