Pfälzische Gedenkstätte für die Opfer der NS-Psychiatrie

« Le mémorial des victimes de la psychiatrie nazie a été inauguré le 11 avril 2008.
Comme dans de nombreuses autres cliniques, il a fallu plus de 40 ans à Klingenmünster pour affronter sa propre histoire [après l'époque nazie]. En 1989, l'Association du district du Palatinat a chargé l'Institut d'histoire et de folklore du Palatinat de Kaiserslautern de se pencher sur les événements survenus dans ce qui était alors le sanatorium et la maison de retraite de Klingenmünster. [...] La sculpture 'Entre les arêtes' de l'artiste palatin Volker Krebs, qui se trouve au centre du mémorial, rend visible la souffrance des victimes avec sa forme rappelant un crucifix." Source (cité textuellement) : panneau d'information sur placeLa plaque commémorative (de 2011) porte le texte suivant :
"Entre 1940 et 1945, plus de 2 000 personnes du sanatorium et de la maison de retraite de Klingenmünster ont été victimes de la psychiatrie sous le national-socialisme. Elles étaient malades, faibles ou tout simplement différentes. Beaucoup d'entre elles n'ont pas eu de tombe ou ont été enterrées de manière indigne."
Informations complémentaires : pfalzklinikum.de/ueber-uns/geschichte/gedenkarbeitIl existe une exposition numérique sur le thème « La psychiatrie nazie au Palatinat » :
ns-psychiatrie-pfalz.de/home?in=&cHash=cbbce04164382d0272740fa0e20292bdÀ droite du mémorial se trouve un « Mur du souvenir » avec les noms des patients (de longue durée) décédés dans la clinique dans l'après-guerre. Il y a aussi une partie « historique » du cimetière (sur le bord extérieur droit) et une partie « nouvelle » du cimetière.

Persécution - déportation - exterminationUne période d’exclusion et de persécution massive a commencé en 1933 pour les malades mentaux et les handicapés.Depuis le 1er janvier 1934, la « Loi pour la prévention des maladies héréditaires chez les enfants » est en vigueur : les personnes souffrant de diagnostics psychiatriques ne sont plus autorisées à avoir des enfants, car elles sont considérées comme une « menace pour l’organisme national ». On sait que 366 hommes et femmes du sanatorium et de la maison de retraite de Klingenmünster ont dû subir une stérilisation forcée. Les opérations se sont déroulées principalement à Landau et Ludwigshafen.Le 10 septembre 1939, l'institution est évacuée pour la Wehrmacht. Plus de 1 200 patients du Palatinat ont été transportés par trains de marchandises vers les institutions bavaroises. En octobre 1940, seuls environ 900 des patients, infirmières et médecins évacués retournèrent au sanatorium et à la maison de retraite de Klingenmünster.En 1939, les nazis préparèrent une opération secrète visant à assassiner les malades, qu'ils appelèrent par euphémisme « euthanasie » (en grec « la bonne mort »). Les médecins remplissaient des formulaires d'enregistrement pour les patients institutionnels, déterminaient la durée du séjour, les perspectives de guérison et les performances professionnelles, puis décidaient lequel d'entre eux était « indigne de vivre » et devait mourir. Dans six endroits en Allemagne, les installations existantes ont été transformées en « Reichsanstalten » (Reichsanstalten), leur seul objectif était le massacre de personnes malades et handicapées.Au moins 223 patients du sanatorium et de la maison de retraite de Klingenmünster ont été gazés en 1940 dans les centres d'extermination de Grafeneck (Jura souabe), Pirna (près de Dresde) et Hartheim (près de Linz/Danube). Leurs corps ont été immédiatement brûlés et leurs cendres éliminées. En août 1941, plus de 70 000 malades et handicapés furent victimes de la campagne d’assassinats centrale dans tout le Reich allemand.En 1943 et 1944, 72 travailleurs forcés et personnes en « détention préventive » furent déportés directement de l’établissement de Klingenmünster et envoyés au centre d’extermination de Hadamar et aux camps de concentration de Dachau, Mauthausen et Ravensbrück. Au moins 41 d’entre eux n’y survécurent pas.