Ponte del diavolo 😈 (ponte di Tiberio) Rimini

Une légende, liée au mythe de son indestructibilité, entoure de mystère le Pont du Diable ou Pont de Tibère. Construit en pierre d'Istrie comme l'Arc, dédié à Auguste, il fut le point de départ de deux routes consulaires :
la Via Emilia qui atteint Plaisance,
la Via Popilia-Annia qui atteignait Aquilée.Construit en style dorique sur cinq arches, son chemin - légèrement incurvé (appelé à bosse) - devait à l'origine être plus long que les 74 mètres actuels. Pavé de pavés traditionnels en trachyte, il avait une largeur de 4,80 mètres et était flanqué de trottoirs surélevés d'env. 30 cm et environ 60 cm de large, encore praticable aujourd'hui.
Seul pont urbain traversant le fleuve Marecchia et seul lien entre la ville et Borgo San Giuliano, le Tiberio a une importance historique considérable. En fait, même aujourd’hui, il ne semble pas souffrir des effets du temps.
Après avoir surmonté les guerres et les tremblements de terre, ce pont, que même les Allemands n'ont pas réussi à démolir pendant la Seconde Guerre mondiale, conserve son aspect et sa solidité. Et, malgré ses deux mille ans d'existence, elle supporte chaque jour pendant des années le poids du trafic urbain intense et est aujourd'hui devenue une zone piétonne.
Avec l'Arc d'Auguste, le pont constitue l'un des symboles fondamentaux du pouvoir impérial de Rimini, avec lequel les habitants s'identifiaient, reconnaissant la valeur de leur prince et embrassant sa politique.
Au fil des siècles, ces deux infrastructures routières se sont transformées en véritables symboles de l'identité de Rimini, à tel point qu'elles figurent sur les sceaux publics et les armoiries depuis le Moyen Âge. La Renaissance les a ensuite transformés en véritables cas d'études pour architectes et ingénieurs, mais aussi protagonistes incontestés des œuvres d'artistes et peintres de passage.La légende du Pont du Diable« Pont de 'e Dievul » ou « Pont du Diable », c'est ainsi que les Rimini appellent le Pont de Tibère. La légende raconte que ce pont aurait été créé par le diable. En effet, chaque fois qu'une pièce était construite, le lendemain elle tombait, alors Tibère invoquait le diable et, le suppliant de lui venir en aide, concluait un pacte : le diable construirait le pont mais en échange il prendrait l'âme de le premier qui l'a traversé.
L’empereur accepta et le diable se mit aussitôt au travail. Du jour au lendemain, le pont était terminé, solide, imposant et beau.
Selon la tradition, il devait être inauguré par un défilé et donc Tibère, pour se libérer du pacte avec le diable qui prendrait l'âme du premier passant, au lieu d'un homme, fit passer un chien avant tout le monde. comme signe propitiatoire. Le diable qui attendait une âme humaine sur l'autre rive se sentit trahi et, plein de colère, décida de se venger immédiatement en détruisant le pont de Tibère. Il a donné plusieurs coups de pied à la pierre, mais elle ne s'est pas égratignée, c'est lui qui l'avait rendue indestructible ! Alors il est parti. Comme preuve de cet épisode, il semble que sur la balustrade du côté de la montagne il y ait deux entailles ressemblant à des marques de cornes.
Il est plus probable, cependant, qu'il s'agissait d'évidements destinés à fixer des poulies utilisées pour hisser le matériel des bateaux passant sous le pont.La pierre du diableIl existe une autre version de la légende du pont de Tibère.
Voici ce qu'il transmet. Avant de se lancer dans l'exploit exceptionnel de l'achever, l'empereur Tibère se tourna vers le Père des Dieux pour lui demander le matériel nécessaire à l'achèvement de l'ouvrage. Son Dieu répondit qu'il trouverait les rochers les plus appropriés au Monte di Perticara. L'empereur demanda comment il pourrait les amener à Rimini et le Dieu répondit que seul le Diable pouvait les transporter.
L'empereur accepta de demander de l'aide au Diable et le Père des Dieux le contacta en lui disant que s'il aidait les habitants de Rimini à transporter les pierres, en échange, il lui donnerait l'âme du premier qui traverserait le pont. Le Diable a accepté et s’est immédiatement mis au travail. Les travaux ont été achevés en peu de temps.
C'était désormais au Dieu de tenir parole, mais il fit d'abord traverser le pont à un chien. Le diable, déçu et en colère, refusa de porter la dernière pierre. Ainsi est resté sur le Monte della Perticara un rocher destiné au pont de Tibère à Rimini et c'est ainsi qu'est né ce qu'on appelle la « Pierre du Diable ».