Moulin d'Eiserfey

Utiliser la puissance de l’eau en mouvement pour entraîner une roue de moulin est une invention ancienne de l’esprit humain de découverte, dont les origines remontent à des temps très anciens. Grâce à une telle construction, il a été possible de remplacer simplement la force musculaire humaine ou animale par la force des éléments naturels en utilisant un cours d'eau - naturel ou artificiel - pour, par exemple, moudre du grain en grain ou presser l'huile de fruit.
Il existe essentiellement deux variantes d'entraînement pour les moulins à eau :
* Soit l'eau qui coule frappe simplement les pales de la roue hydraulique par le bas pour la mettre en mouvement ; ou
* Le flux d'eau est guidé au-dessus de la roue - généralement à travers un "canal du moulin" - et tombe sur les pales. Cette conception garantit une plus grande efficacité grâce à la gravité naturelle.

Position
À la limite nord de l'Eifel, au sud de Mechernich, se trouve le moulin à eau Falkenstein. Il est situé dans le village d'Eiserfey. Son emplacement est la plaine inondable du Veybach, un affluent du haut Erft. Le ruisseau coule ici à travers le calcaire du Dévonien.Bâtiment
Le moulin à eau est intégré dans le complexe de cour en plusieurs parties en pierres de taille. Le complexe de cour se compose de plusieurs phases de construction, comme l'indiquent les couleurs plus claires et plus foncées des pierres de carrière dans les différentes sections du bâtiment. La technologie du moulin, y compris la roue hydraulique côté ruisseau, a été conservée. Les bâtiments et les abords de la ferme sont très bien entretenus. Le jardin de ferme coloré attire particulièrement le regard.

Événements historiques
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, la ferme Falkenstein était sous la domination de l'électeur de Cologne puis devint propriété privée. Les archives de 1597 du diocèse de Vussem montrent qu'il eut le statut de moulin forcé pour ce lieu jusqu'à l'époque française. Le meunier devait récupérer le grain à moudre auprès des agriculteurs puis livrer la farine. Comme il y avait trois moulins dans la ville, ils se retrouvaient souvent en difficulté car il y avait un manque de matériel de mouture et aucune farine ne pouvait être livrée aux invités du moulin. L'insatisfaction et peut-être la faim se sont généralisées. Des solutions aux problèmes étaient attendues de la part de l'électeur. Le transport s'effectuait à l'aide de charrettes tirées par des ânes. Le dernier meunier fut Hubert Falkenstein, décédé en 1961. L'opération de broyage a alors été arrêtée.Aujourd'hui, les bâtiments de la cour sont utilisés comme espace de vie.