Ruines de l'usine à galets

Construite par les Allemands, l'ancienne usine à galets était destinée au concassage afin d'obtenir le granulat nécessaire à la fabrication du béton. Implantée dans le cœur de la baie d'Audierne, l'usine se trouve à proximité des galets, ressource présente en abondance ici du fait de la barrière de galets — l'ero vili — qui protège la baie.
Ce site, édifié durant la Seconde Guerre mondiale, entrait ainsi dans la stratégie de défense allemande avec la construction du mur de l'Atlantique.
Aujourd’hui, les peintures sur les blocs de béton apportent un certain renouveau.

A Tréguennec, dans les dunes de Prat-ar-C'hastel, à quelques centaines de pas de la mer, se trouve un immense mur de béton de 8,25 mètres de haut, deux mètres d'épaisseur et 195 mètres de long, et en face se trouvent les ruines de silos de stockage, bâtiments et galeries d'usines, bunkers et casemates. Il s'agit des vestiges d'une gravière que les occupants allemands ont construite à cet endroit pendant la Seconde Guerre mondiale à partir de 1941 pour extraire et traiter le gravier destiné à la construction du soi-disant mur de l'Atlantique. Le matériau a été extrait de l'immense dune de graviers qui ferme la Baie d'Audierne d'une hauteur moyenne de 5 mètres entre la Pointe de la Torche et le port de Penhors. La construction et l’exploitation des « gravières nazies » relevaient de la responsabilité de ce qu’on appelle l’organisation Todt. Jusqu'au retrait des Allemands en août 1944 face à l'avancée des troupes alliées, des centaines d'ouvriers de diverses catégories (volontaires, dits « travailleurs étrangers », travailleurs forcés) faisaient fonctionner l'usine jour et nuit : plus d'un million de tonnes de gravier étaient extrait, traité et envoyé dans une usine spécialement conçue à cet effet. La ligne de chemin de fer nouvellement construite a été transportée par trains de marchandises.
Une excellente documentation sur le « Concasseur de Tréguennec » est disponible sur Internet <ero-vili.fr> Outre des informations de base informatives, on y trouve également de nombreux témoignages de témoins contemporains (tant textes, vidéos et enregistrements audio). Les informations sur place se limitent à quelques phrases sur un panneau d'affichage de la « Route du Vent Solaire » sur la route de Saint-Vio. Les artistes de rue ont trouvé une approche complètement différente pour traiter les ruines des dunes. Début 2017, Héol, graffeur rennais bien connu, a réalisé le graffiti à grande échelle « Le Banc des Sardines », qui montre d'énormes sardines bleues et sept Bigoudènes, femmes en costume traditionnel du Pays Bigouden, en un décor quelque peu surréaliste. D'autres graffeurs ont ajouté des bouteilles de bière et un joint, ce que Héol a contré à sa manière : Les Bigoudènes prononcent désormais, en breton, des phrases comme : "Atav prest da lammat war-raok". (Toujours prêt à aller plus loin.) <effacablesfigures.wordpress.com/2017/09/19/les-bigoudenes-de-treguennec>

Tout un ensemble de graffitis sur les murs qui longent cette zone de la baie d’Audierne