Piste cyclable des marais à Meschers-sur-Gironde

Sur la rive droite de la Gironde, le marais des Barrails occupe une dépression de terres basses ouverte sur les vasières littorales de Meschers alors que le marais de Talmont constitue une 2° entité séparée par des espaces cultivés.
L’originalité paysagère est très marquée et offre de forts contrastes entre une partie littorale occupée par des prairies saumâtres, séparées par des haies de tamaris et des fossés à eau + ou - salée, et la zone interne, alimentée par des sources et les ruisseaux de Bardécille, de la Reine, où l’influence halophile s’estompe pour laisser place à un marais bocager de parcelles humides limitées par des rideaux ou des bosquets de frênes.
Bien que la vocation pastorale y soit dominante, l’activité cynégétique est importante et se traduit par la présence de mares artificielles utilisées pour la chasse au "gibier" d’eau, dont le fonctionnement écologique les rapproche de certains habitats naturels ("mares temporaires méditerranéennes") auxquels elles empruntent une partie de leur végétation.
L’ensemble du site a été soumis au cours des dernières décennies à de fortes pressions, agricoles notamment, qui ont entraîné la perte de près de 100 hectares de prairies naturelles, alors qu’une forte déprise se manifeste parallèlement sur certaines parcelles qui ne sont plus pâturées et connaissent une régression de leur qualité biologique.
Néanmoins, la zone présente encore un intérêt biologique comme en témoignent les 12 espèces animales et 9 espèces végétales à forte valeur patrimoniale présentes dans les différents milieux naturels.
Sur le plan de la flore, l’habitat le + original est représenté par les mares cynégétiques qui hébergent la Crypside piquante et la Salicaire à 3 bractées, 2 plantes d’origine méditerranéenne dont les marais Charentais constituent la limite nord de répartition en France alors qu’à l’opposé, les frênaies du fond du marais abritent la rare Nivéole d’été, protégée au niveau national.
La zone joue également un rôle majeur pour l’avifaune : comme site de nidification pour diverses espèces d’oiseaux au statut de conservation défavorable en France et comme zone de halte migratoire pour les petits et grands échassiers qui utilisent la route ouest atlantique dans leurs déplacements entre leurs zones d’hivernage et leurs zones de reproduction. Enfin, l’important réseau de fossés et canaux donne asile à plusieurs mammifères aquatiques rares ou menacés tels que la Musaraigne aquatique ou, surtout, la Loutre d’Europe.

Piste cyclable dédié sans voitures le long des marais avec vues panoramiques