Loreleyblick Maria Ruh

Ancien et froissé

Les falaises abruptes de la partie la plus étroite de la vallée du Rhin ouvrent une vue sur l'histoire de notre paysage. Ils racontent les événements des millions d'années passées et témoignent des forces inimaginables qui ont façonné leur apparence aujourd'hui. La Loreley doit sa forme particulière au développement géologique, sans lequel le mythe n'aurait jamais vu le jour. L'histoire de la Lorelei a commencé il y a 400 millions d'années. A cette époque, à l'époque du Dévonien, la zone de l'actuel Rhin moyen se trouvait près du pôle Sud dans un détroit entre deux continents. Pendant des milliers d'années, des matériaux se sont déposés sur leur sol, que les rivières avaient emporté des continents encore dépourvus de végétation. Sous le poids des centaines de mètres de sédiments qui ont suivi, les roches qui composent aujourd'hui les rochers se sont formées : ardoise et grès. À l'époque carbonifère qui a suivi, les continents se sont déplacés l'un vers l'autre en raison de changements dans la croûte terrestre et sont entrés en collision. En conséquence, l'espace marin entre les deux a été rapproché et plié, et l'ancien fond marin a été soulevé pour former une chaîne de montagnes il y a environ 320 millions d'années. Le paysage doux du plateau au-dessus des rochers témoigne de l'époque où le Rhin, il y a quelques millions d'années, à la fin du Tertiaire, coulait vers le nord comme un fleuve lent et sinueux dans une large vallée. Le plateau de la Loreley s'est formé il y a environ un million d'années lors de la première grande période glaciaire, lorsque le Rhin y a créé un lit plat. La paroi rocheuse escarpée est le résultat des événements les plus récents de l'histoire de la terre : Poussées par les forces de l'intérieur chaud de la terre, les montagnes d'ardoise rhénanes sont en train de s'élever. Cela oblige la rivière à creuser de plus en plus profondément dans la roche. Ce faisant, il change de direction en utilisant les zones faibles de la croûte terrestre. Cela a abouti au grand nombre de boucles, dont la plus étroite a préparé la roche de Loreley hors de la roche au cours de près d'un million d'années. Source: panneau d'information texte

chef d'oeuvre de la nature

Avec ses pentes inaccessibles, le massif rocheux de la Loreley forme un habitat précieux pour les animaux et les plantes. La mosaïque à petite échelle de pierres nues, de colonnes et de corniches, de crêtes et de surplombs offre un habitat adapté aux clans aux exigences et aux préférences les plus variées. Le climat chaud et sec de la vallée du Rhin et l'exposition au soleil de la roche créent les conditions propices à l'apparition d'espèces qui sont réellement à l'aise dans les régions plus chaudes d'Europe et ne peuvent être trouvées que dans quelques endroits en Allemagne. Une particularité du rocher de la Loreley sont les coquilles à lunettes qui, au printemps, recouvrent le rocher de centaines de coussins de fleurs jaune vif. La rare fougère rate, qui survit indemne à des semaines de sécheresse, s'installe dans les crevasses des rochers. Sur les plates-formes rocheuses, des espèces telles que le poireau bulbeux, originaire de la région méditerranéenne, et l'herbe à plumes, originaire à l'origine des steppes du sud-est de l'Europe, se sentent chez elles il y a des milliers d'années, elles sont venues ici dans le Rhin moyen par le Rhin supérieur et la vallée du Danube. Un ornement rare et inhabituel est le diptam, qui enchante en été avec ses fleurs et son parfum d'orange. Il existe également de nombreuses espèces parmi les plantes ligneuses qui aiment le soleil et la chaleur : le cerisier de roche et l'érable de roche, par exemple, qui ne sont nulle part aussi répandus en Allemagne qu'ici dans la vallée de la Loreley. La faune de la Loreley est tout aussi diversifiée que la flore. Les rochers escarpés sont le territoire du serpent lisse, qui est absolument inoffensif pour l'homme et un véritable grimpeur. Elle y rencontre, par exemple, la sauterelle à ailes rouges, parfaitement camouflée sur les rochers, mais que l'on aperçoit de loin en vol grâce à ses ailes luisantes. Le lézard vert, aussi attrayant que rare, préfère les zones les moins escarpées et les plus denses en végétation. Surtout, le faucon pèlerin tourne souvent en rond, qui aime aussi chercher un endroit pour nicher ici dans les rochers. Source: panneau d'information texte

Dans un lieu exposé

Le plateau presque plat de la Loreley au-dessus du Rhin est un lieu de séjour et d'installation idéal depuis des temps immémoriaux. En bordure du plateau, des outils paléolithiques d'Homo erectus constitués de gravats et d'éclats ont été retrouvés - à cette époque, il y a environ 800 000 ans, les vagues du Rhin clapotaient sur la berge à cet endroit. Lorsque les chasseurs et les cueilleurs se sont installés vers 8000 après JC, ils ont également défriché des forêts sur le plateau de Loreley pour l'agriculture. Les soi-disant personnes de Bandkeramik qui vivaient à cette époque se sont installées dans de grandes familles dans de longues maisons en bois, qui étaient divisées en zones résidentielles et commerciales. Deux longues maisons de la région de Loreley de cette période ont été identifiées, dans lesquelles des récipients en céramique décorés ont été trouvés. À l'âge du bronze ultérieur, le plateau était encore habité, comme le prouvent les tombes plates avec des sépultures d'urnes de l'époque de la culture des champs d'urnes (IXe siècle avant JC). Au tournant de la période celtique (vers 800 av. J.-C.), alors que les temps devinrent plus troublés par l'invasion des peuples des steppes d'Europe de l'Est, les habitants fortifièrent leur implantation d'un mur palissadé. Dans les siècles qui suivirent, ce rempart fut renforcé par un second anneau et un fossé creusé dans la roche. Des armes et des outils en fer, des bijoux en bronze, des récipients en céramique, de nombreuses tombes avec un vaste mobilier funéraire indiquent l'importance de la colonie et une certaine richesse de la population à l'époque celtique. Le plateau était également utilisé à l'époque romaine. La population, qui mêlait l'influence romaine à ses racines celtiques, gagnait bien sa vie en approvisionnant l'armée romaine sur le Rhin et le Limes voisin en vivres et en marchandises. Près de la Loreley se trouvent les vestiges d'une villa rustica (domaine romain) et d'une ancienne conduite d'eau du IIe au IVe siècle après JC. La colonie a probablement été abandonnée au milieu du Ve siècle. Ce n'est que dans le cadre de la conquête franque que le plateau fertile autour des rochers de la Loreley fut à nouveau colonisé à partir du 7ème siècle. Source: panneau d'information texte