Cet été, j'ai eu l'occasion de me rendre de Graun à Riva del Garda, en traversant l'Italie, l'Autriche et la Suisse sur mon gravel.

Mon petit périple a commencé dans la charmante ville italienne de Graun, au bord du lac Reschen. La première étape consistait à traverser d'abord la frontière autrichienne, puis la suisse en empruntant de superbes pistes de gravel et des chemins tranquilles pour finir à Scuol. C'est là que l'on parle la quatrième langue officielle suisse, le romanche.

La deuxième étape a traversé des paysages lunaires et des cols de montagne en gravillonneux, jusqu'à Livigno. C'était sans aucun doute l'étape la plus difficile de toutes, car j'ai accumulé beaucoup de dénivelé en chemin. Mais chaque mètre en valait la peine. Livigno est une belle station de ski, donc pour ceux qui ont encore un peu d'énergie, je suggère de prendre le temps d’une visite au centre du village. Comme Livigno se trouve à 1 816 mètres d'altitude, il y fait assez frais le soir et le matin.

Le lendemain, j'ai emprunté le Passo Foscagno et le Passo d’Eira jusqu'à un magnifique col en gravier qui débouche sur le Laghi di Cancano. Si vous aimez les virages en épingle à cheveux, c'est ici qu'il faut aller ! Le barrage de l'autre côté du lac était également magnifique et le sentier de gravier consécutif, qui semblait isolé de la civilisation, a été l'une de mes parties préférées. Cela m'a conduit en direction de Bormio, mais avant d'entrer dans la ville, la route a tourné à gauche pour battre à nouveau le gravier jusqu'à la destination du jour : Santa Caterina.

Situé sur la route du col de Gavia, Santa Caterina est un beau col qui constitue le début du quatrième jour. Je recommande d'éviter de faire ce col le week-end, car les motos apprécient tout autant cette montée. Une fois en haut, vous pourrez faire une petite pause-café au restaurant qui s’y trouve. Une superbe descente s'ensuit. Si belle qu'il était impossible de prendre de la vitesse car je m'arrêtais à chaque coin de rue pour prendre une photo. C'est trop beau pour ne pas s'en imprégner.

De retour dans la vallée, une autre montée m'a conduit sur le Passo Tonale jusqu'à un magasin de chocolat où le chocolat coule littéralement le long d'un mur, à l'intérieur. Un délice ! Après cette gourmandise, une descente en gravier tout aussi douce m’a mené jusqu'à la destination finale de l'étape, Mezzano.

Une autre belle balade qui a commencé par une longue section de gravel à travers la forêt le lendemain. Le début était si raide que j'ai perdu l'adhérence de mes pneus, mais la pente est devenue moins forte par la suite. Au sommet, il y a une station de ski qui propose le café dont j'avais besoin. Après une bonne dose de caféine, j'ai suivi une route pavée, puis une route de gravier qui s'est rapidement transformée en un singletrack impraticable.

La randonnée, à côté du vélo, fait partie du jeu dans cette aventure. Heureusement, ce n'était pas si long, et j'étais rapidement de retour sur mon vélo pour me lancer dans la dernière montée de la journée. Elle se faufile à travers la forêt jusqu'à un lac de montagne. C'était magnifique, mais je savais aussi ce qui m'attendait : encore 200 mètres de dénivelé à pied. La section suivante était tellement raide et rocailleuse qu'il était impossible de rouler. Mais cela valait la peine de pousser jusqu'au sommet, qui offrait une vue incroyable à 360 degrés sur les montagnes. Même s'il y avait quelques randonneurs, on se sentait bien loin de la civilisation. La descente de 16 kilomètres jusqu'à la destination de l'étape a été encore un tout autre plaisir.

Lors des premiers jours, j'ai essentiellement mangé au restaurant, mais sur cette dernière journée fatigante j’ai préféré allé au supermarché et manger dans ma chambre d’hôtel. Le temps a passé très vite, car le lendemain, c'était déjà l'étape finale vers Riva del Garda. Bien que cette journée ait été plus courte et que le dénivelé ait été moindre, elle n'a pas manqué de beauté en longeant une paroi rocheuse, en traversant un paysage lunaire et en longeant des lacs turquoise pour atteindre le lac de Garde.

Ces six jours ont été riches en aventures et en découvertes, tout en restant à l'écart des routes les plus fréquentées. C'était le moment idéal pour prendre du recul par rapport à l'agitation quotidienne et pour faire le plein d'énergie.