Vous aimez les animaux sauvages tels que le lynx ibérique, le sanglier et le cerf, ou peut-être préférez-vous les rapaces tels que les vautours, les aigles et les hiboux ? Tous ces animaux se retrouvent dans un même endroit, au milieu de forêts denses, de collines ondulantes et d’interminables pâturages.

Ce lieu est la Sierra Morena, une chaîne de montagnes d'environ 400 kilomètres de long dans le nord de l'Andalousie. Point de démarcation entre la Meseta ibérique et la dépression du Guadalquivir, elle est formée d’une série de failles qui peuvent atteindre 1 000 mètres de haut. Cette géologie particulière est aussi à l’origine des pentes abruptes que vous rencontrerez dans cette Collection. Le long de la route, les paysages sont magnifiques. L'ardoise et le quartzite teintent l’environnement de coloris sombres qui ont donné son nom à la mystérieuse Sierra Morena (le massif brun en français). De vastes pâturages donnent le sentiment de se trouver dans une autre dimension, au plus proche de la nature. Soyez attentif à votre environnement, il est facile d'y apercevoir des lynx, des cerfs et d'autres animaux spectaculaires habitant sur ces terres.

Le GR 48 commence à Barrancos, mais j'ai fait démarrer l'itinéraire environ 26 kilomètres plus tôt, à Amareleja, pour pouvoir utiliser les transports en commun. Si vous voulez partir de Barrancos, vous ne pouvez vous y rendre qu'en taxi ou avec votre propre voiture.

Le moyen le plus simple de se rendre à Amareleja est le bus depuis Badajoz, avec un changement à Evora. Vous pouvez consulter les horaires de Badajoz à Evora sur le site shop.flixbus.com et d'Evora à Amareleja sur rede-expressos.pt/fr.

L'itinéraire est composé de huit étapes qui varient de 60 à 100 kilomètres. La difficulté de cette Collection ne vient pas forcément de la distance à parcourir, elle est plutôt due au dénivelé et au terrain sur lequel vous évoluez. Pour profiter au mieux de l'expérience, il est conseillé d'avoir une bonne condition physique. Vous pouvez aussi modifier l'itinéraire pour l'adapter à votre niveau.

L'aventure se termine à Santa Elena, une charmante ville de la province de Jaén située à la frontière avec la Castille-La Manche. Parmi ses services, vous trouverez des restaurants et des hébergements, mais aussi des bus pour rentrer chez vous. Si vous choisissez cette dernière option, je vous recommande de réserver votre billet afin d’éviter les surprises. Les horaires sont consultables sur le site rome2rio.com.

Toutes les étapes passent par des villes où l'on peut se ravitailler, même s'il vaut mieux prévoir un minimum de provisions et suffisamment d'eau pour tenir la journée. Des hébergements sont disponibles à la fin de chaque journée. Pensez à réserver, surtout dans les endroits les plus reculés en raison du faible choix.

Le vélo idéal pour votre voyage est un gravel, bien qu'un VTT tout suspendu soit également une bonne option. La majeure partie de l'itinéraire passe par des sentiers et des chemins techniques, pentus et caillouteux. À vous d’arrêter votre choix en fonction de vos préférences et de votre matériel.

Cette aventure s’effectue de préférence pendant les mois les plus doux. N'oubliez pas que les étés sont très chauds. Ne sous-estimez pas non plus les températures en hiver, parfois négatives avec du gel et des flocons de neige. Dans tous les cas, je vous recommande de consulter les prévisions météorologiques avant de partir et de préparer vos affaires en conséquence.

Il ne vous reste plus qu'à sortir votre vélo, à charger vos sacoches et à pédaler. Bon voyage !