Gravel around Girona - Sea and Mountains

Petit week-ends prolongé en Espagne grâce a la RENFE et au train direct de Lyon à Madrid. Nîmes à Gérone s’effectue en 3h pour la somme moyenne de 50€/pers. Le seul désavantage est de devoir mettre le vélo sous housse. Nous partons donc chercher les belles pistes gravel et le soleil, pas que nous en manquions cet hiver en France soit dis en passant, dans ce joli coin d’Espagne et la Mecque du vélo qu’est Girona. Arrivée la veille dans l’après-midi, nous profitons de cette magnifique ville et plongeons dans cette ambiance Game of Thrones, dont la ville a servit de decors.Jour 1 : Gérone à FiguerasDépart du Airbnb direction la Comuna pour le petit déjeuner.Niveau accueil on repassera, il y a une certaine auto satisfaction personnelle dans certain coffee shop ici, prix à la parisienne et l’amabilité qui va avec ! Sortie de Gérone assez agréable mais le temps est couvert et le restera toute la journée.Quelques passages sont remarquables comme le lac mais globalement le ciel est triste et les paysages assez monotones tout en étant agréables. À 10 km de Figueras on se prend une saucée comme jamais, on a la droit à l’orage et au déluge. On raccourci la trace et fonçons donc à l’hôtel qui nous accueille vraiment chaleureusement malgré l’état dans lequel nous laissons le hall de la réception… Nous avons été assez chanceux, ils avaient prévu de la pluie toute la journée cela n’aura commencé qu’a partir du milieu d’après midi jusqu’à tôt le matin.Jour 2 : Figueras à Begur Au réveil le soleil est enfin de la partie, en même temps au vu du vent du Nord qui souffle rien ne peut rester accroché dans le ciel. Après un super petit déjeuné au restaurant de l’hôtel Sercotel Président, nous nous élançons à la recherche d’un magasin de vélo pour acheter une batterie de dérailleur pour Madame …. La tempête d’hier ayant eu raison d’elles ! Le magasin Optimbike nous dépanne et permet de repasser d’un single speed aux joies d’un dérailleur. Le chemin en direction de la côte est assez monotone, jusqu’à rejoindre Parc Natural dels Aiguamolls de l'Empordà qui est un moment à ne pas louper.
Grace au fait que nous soyons hors saison, nous pouvons profiter des sentiers habituellement interdits aux vélos et à raison. La journée s’enchaîne par une succession de vue dégagée, de vent de dos à se prendre pour des avions puis de vent de face à penser qu’on irait plus vite pied à terre ! Sans oublier le meilleur, le vent de travers toujours prêt à nous désarçonner du fidèle destrier. Après une escale à L’Escala, facile, et un petit repas rapide, direction Punta del Milà et son point de vue spectaculaire.
La piste qui nous y amène est extrêmement agréable tout comme celle cheminant jusqu’à l’Estartit qui est également très jolie et assez variée.De retour dans le plaine c’est jolie mais monotone, avec tout de même une jolie alternance de vue côtière puis de marais. Arrivée au pied de Begur, un joli coup de cul nous attend pour nous amener au sommet de son château avant de redescendre vers notre hôtel. D’une manière générale nous n’avons pas vu âme qui vive de la journée. Peu de voiture et une bonne partie de plaques Françaises. Cette partie de la côte est clairement invivable en haute saison et totalement désertique en hors saison, pour notre plus grand bonheur. En Espagne, nous avons toujours l’impression d’être des aliens à vouloir manger à 19h au plus tard (et encore on tient aussi tard seulement après avoir visiter les pastiserrias. Les espagnols mangent à partir de 20h30, ce qui est assez drôle car on trouve beaucoup de français au service de 19h puis au moment où ils partent, les espagnols arrivent ! De même le matin il est difficile de trouver un petit déjeuner, hors hôtel, avant 9h. C’est étonnant d’avoir un tel décalage de rythme en étant géographiquement si proche. Sur cette partie de la côte méditerranéenne, il n’y a qu’à voir les volets fermés et le nombre d’agences immobilières au m2 pour comprendre la pression touristique et l’afflux de capitaux étrangers qui font perdre l’âme originelle Espagnole. On se questionne beaucoup sur la perception que les locaux peuvent avoir de leurs cités médiévales transformées pour ce tourisme haut de gamme (dans le vieux centre, plutôt bidochons en bord de mer).Jour 3 : Begur à GéroneLe soleil est là mais toujours ce vent infernal et glaciale qui nous secoue dans tous les sens. Après un petit déjeuner à l’hôtel CLUC, délicieux avec des produits locaux dont une sorte de fromage à tartiner rappelant la douce époque des Bronzés font du ski. La trace commence en descendant tranquillement vers la côte, en passant par de la route et du Gravel très compact et roulant (voie verte). Après un passage éclair à travers les stations balnéaires, on attaque la partie interessante de la journée : la montagne séparant Gérone de la côte sur environ 30km de nature.On commence par une magnifique montée jusqu’au Golf d’Aro, assez raide mais roulante et ne nécessitant pas de Hike a Bike. La vue est splendide ! À partir de maintenant et jusqu’à Gerona nous sommes en pleine nature qui semble assez sauvage.Pendant environ 3-4h c’est un enchaînement de petites pistes forestières roulantes, de route secondaires et de petits hameaux au milieu de nulle part.À travers les bois on devine plusieurs jolies points de vue, sur Cadaques tout au loin et Begur par ex, mais la majorité de la trace se fait sous le couvert végétal. En s’approchant de Gérone on commence à croiser des cyclistes, VTT, Route et Gravel gravitant autour de la Mecque. À l’arrivée on a le bonheur de pouvoir trouver un bon café ou bien des Churros avec leur chocolat.Jour 4 : Gérone à Gérone Pour ce dernier jour on peut délaisser les sacoches et se permettre une petite boucle au départ de Gérone. On a repéré un superbe segment gravel qui semble monter jusqu’à des antennes à Rocacorba. Après un petit déjeuner au +Brots, on part pour une montée alternant gravel roulant et raidards betonnés, ce qui est un plaisir et n’est vraiment pas monotone malgré les 1000m D+ du départ jusqu’aux antennes. La vue au sommet est superbe mais n’est pas à 360 degrés ce qui est un peu frustrant quand on est au dessus de tout … sauf des antennes! La descente par la route est régalade. D’abord une partie un peu défoncée sur une route peu entretenue et piegeuse.
Puis on attaque une partie très roulante et rapide avant d’entrée dans un véritable toboggan donnant envie de se laisser aller à jouer mais attention aux pièges. Le retour sur Gérone se fait par de petites routes secondaires, exception faites de 2-3km fais sur la voie rapide …. Non conseillé !!!